ASSOCIATION pour la DÉFENSE du PATRIMOINE COMMUNAL du pays d'Annot (04240)




Une histoire de lavandière… !

Une histoire qui se finit bien, mais qui aurait pu être dramatique…

La femme du maréchal-ferrant Grac vers 1880, lequel officiait à droite du café du commerce, était couturière, mais lors des périodes calmes de l’hiver, elle était aussi "bugadièro".

Lorsqu’elle partait au lavoir qui se trouvait sous le pont de la Vaïre, elle portait avec elle son bébé, Rose, qu’elle mettait dans un panier.

Elle s’est vite rendue compte que dans ce panier, le nourrisson craignait l’humidité.

Elle mit donc Rose dans une bassine en tôle, remplie de laine cardée où elle pouvait la poser, langée jusqu’au cou…

Oui, mais les lavandières ont parfois des mouvements brusques, surtout avec leurs battoirs et la maman, en se retournant, heurta la bassine, qui plongea dans la rivière et se mit à flotter au fil de l’eau.

Par un hurlement, Madame Grac alerta le voisinage, qui faute de pouvoir rattraper l’enfant dans le courant, prit le parti de récupérer "l’embarcation" plus bas dans la rivière, au quartier du Foulon, ce qui fut fait sans dommage…

L’enfant, à qui l’on raconta cette histoire cent fois, reprocha plus tard à sa mère, qu’elle aurait mieux fait de la laisser se noyer : "Mama, aurias miès fach de me leissa nega, pulèu que de viure uno tant marrié vido !" (Maman, vous auriez mieux fait de me laisser me noyer, plutôt que de vivre une si méchante vie!) 

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