ASSOCIATION pour la DÉFENSE du PATRIMOINE COMMUNAL du pays d'Annot (04240)




Le rucher au fil des saisons.

Le cycle biologique d’une colonie d’abeilles, c’est à dire les différentes phases de son développement annuel, est étroitement corrélé aux conditions climatiques du lieu où elle se trouve et à la flore environnante.

PRINTEMPS Fin FÉVRIER /MARS :
C’est la reprise d’activité pour les abeilles et ….l’apiculteur.
Au sortir de l’hiver , les premiers pollens nécessaires à la reprise de l’élevage des larves stimulent la colonie et annoncent le renouveau.
La force de ses colonies en attendant de pouvoir les contrôler lors de la visite de printemps. Celle-ci pourra avoir lieu dès que les conditions météorologiques le permettront : temps calme (pas de vent surtout) et doux (température d’au moins 15°).
Une période de mauvais temps prolongé peut être fatale et ce sont toujours les plus belles colonies qui sont menacées, compte tenu de l’importance de la population à nourrir.
Que va découvrir l'apiculteur dans la ruche ? Des provisions de miel (pour les abeilles et le couvain). Du pollen (pour l’élevage des larves). Du couvain (futures abeilles).
La colonie, à cette époque, est composée d’une reine et d’environ 30000 abeilles.

MAI : C’est la période de l’essaimage, mode de reproduction naturel d’une colonie d’abeilles. Les ouvrières édifient plusieurs cellules royales qui donneront naissance à autant de reines.
Quelques jours avant l’éclosion , la reine quitte la ruche avec environ la moitié de la population : c’est l’essaimage. La première reine qui naîtra sera la nouvelle reine de la ruche. Les autres cellules seront détruites par les abeilles et les reines tuées.
Quelques jours après sa naissance, la reine sortira pour effectuer son vol nuptial et elle sera fécondée par plusieurs mâles (appelés aussi faux bourdons). 

JUIN : C’est l’époque de la "grande miellée" . La ruche fait preuve d’une intense activité.
Des milliers de butineuses visitent une multitude de fleurs, de même espèce à chaque sortie, pour emplir leur jabot de nectar (environ 75 mg) qu’elles rapporteront à la ruche et que les abeilles d’intérieur transformeront en miel.
Après la première récolte en juin (miel de plaine) l’apiculteur pourra transhumer ses ruches sur les miellées de montagne : fleurs et miellat (miellat de châtaigner par exemple).

JUILLET et AOUT : Avec la fin de la miellée, l’activité de la ruche décroît.
La reine réduit sa ponte. Les mâles sont progressivement expulsés de la ruche. L’apiculteur contrôle la miellée de montagne, transhume  ses ruches.
    
SEPTEMBRE : C’est le mois de la préparation à l’hivernage.
La floraison tardive de quelques plantes permet à la reine de reprendre sa ponte quelque temps afin d’obtenir de jeunes abeilles qui affronteront l’hiver et assureront le redémarrage de la colonie dès l’apparition des premiers pollens.
L’apiculteur ramène ses ruches sur les lieux d’hivernage en plaine et procède à la visite d’automne ou visite de mise en hivernage.

D’OCTOBRE à fin FEVRIER : Les abeilles forment une grappe active et utilisent leurs provisions de miel pour se nourrir et maintenir une température nécessaire à leur survie.
Elles ne sont pas en état d’hibernation. Le moindre réchauffement extérieur leur permet de sortir pour leur vol de propreté.
Pendant cette période, la ruche ne doit en aucune façon être dérangée.
L’apiculteur met à profit cette période de répit pour faire des travaux de réparation (nettoyage et remise en état des ruches vides), préparer des cadres, fondre les vieux rayons et les cires d’opercules, mettre en ordre les notes prises au cours de l’année lors des visites, mettre à jour ses connaissances et ….préparer la saison à venir.

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