ASSOCIATION
pour la DÉFENSE du
PATRIMOINE COMMUNAL du pays d'Annot
(04240)
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Une confrérie de pénitents (ou
archiconfrérie de pénitents) est une association du droit canon, qui
réunit des hommes et des femmes, de religion chrétienne, catholique,
dans le but de pratiquer publiquement le culte catholique, en portant
une tenue spécifique, et de pratiquer, également, mais cette fois dans
la discrétion, des actes de charité.
Les
confréries sont placées sous la vigilance de l’évêque du diocèse dans
lequel elles ont leur siège et qui autorise leur création.
Les
Hébreux connaissaient déjà la notion de pénitence qui figure dans
l’ancien testament, mais le Christ en renforce l’importance lorsqu’il
proclame, au début de l’évangile de Saint Marc : "Le temps est accompli
et le royaume de Dieu est proche ; faites pénitence… ".
L’entrée
en pénitence était un acte public accompli dans l’assemblée, après
l’aveu de la faute fait secrètement à l’évêque.
Le
pécheur entre ainsi dans "l’ordre des pénitents", où il demeure plus ou
moins longtemps selon les circonstances.
Saint
Basile de Césarée parle de deux ans pour le vol, sept ans pour la
fornication, onze ans pour le parjure, quinze ans pour l'adultère,
vingt ans pour l'homicide et toute la vie pour l'apostasie, mais les
évêques pouvaient nettement diminuer ce temps en fonction de la bonne
volonté du pénitent.
Progressivement
se codifient quatre degrés dans la pénitence publique :
les pleurants : ils restent à la porte de l'église, vêtus de cilice, de
la cendre sur la tête (c'est l'origine de la cérémonie du mercredi des
cendres au début du Carême), recommandant aux fidèles entrant dans
l'église de prier pour lui ;
les auditeurs : ils peuvent entrer dans l'église pour la première
partie de la messe (l'enseignement), puis doivent sortir ;
les prosternés : ils peuvent rester toute la messe, mais doivent se
tenir à genoux ;
les connisants : ils prient debout, jusqu'au temps où ils doivent
recevoir l'absolution par l'imposition des mains.
Ce
système disparaît au Moyen Âge, lorsqu'on remplace la pénitence
publique par la pénitence secrète.
C’est, en effet, au XIIème
siècle qu’apparaît le concept de "pénitence" dans le sens de "don de
soi à l’autre", ce qui est totalement différent de l’esprit de
mortification et de rachat des fautes.
En
1267, saint Bonaventure rédige, à Rome, un statut pour les laïcs
agissant selon les règles de l’Amour du Christ et fonde la ‘’Confrérie
du Gonfalon’’, autorisée par le pape Clément IV, dont l’objet est
l’amour du Christ et la proclamation de la foi catholique.
Ce
faisant, il met un peu d’ordre au sein d’associations (appelées
sodalités) qui existaient déjà.
L’idée
de saint Bonaventure est d'appliquer à des laïcs un statut canonique
approprié.
En officialisant des pratiques déjà préexistantes, il va décider que
les pénitents ne prononceront pas de voeux au sens religieux du terme,
mais porteront un habit religieux (alors que les membres des
tiers-ordres, à l’inverse, prononcent des voeux et ne portent pas
d’habit) et seront librement et volontairement associés entre eux pour
une pratique régulière de leurs dévotions, sous le contrôle d'une
autorité religieuse choisie par eux.
