ASSOCIATION pour la DÉFENSE du PATRIMOINE COMMUNAL du pays d'Annot (04240)






Les confréries de pénitents "modernes" naissent en 1267, et connaîtront un développement spectaculaire.

Il s’agit d’un système d’initiative locale (au niveau du village, du quartier ou de la profession), non pyramidal et non fédéré.

Les confréries sont autonomes, bénéficiant de nombreux dons et legs, et indépendantes de l’Église en ayant une chapelle qui leur appartient.

Pour qu’une confrérie ait droit à l’appellation d’archiconfrérie il lui suffit de s’affilier à une confrérie du même nom se trouvant à Rome ; il s'agit d'une affiliation purement spirituelle qui n’entraîne aucune dépendance, soumission ou obligation quelconque autre que celle de suivre les statuts et porter le vêtement de la confrérie romaine.

Elle a, dès lors, le droit, l'autorité et le privilège de pouvoir elle-même essaimer, en fondant d'autres confréries en d'autres lieux.

Les membres des confréries sont longtemps exclusivement des hommes, lesquels revêtent, pour les manifestations religieuses ou de charité, une robe, très simple, sans forme ni ornement, destinée à dissimuler les différences sociales des vêtements civils.

Chaque membre porte une corde en guise de ceinture, symbole d'obéissance aux commandements de Dieu.

Les Pénitents portent également un capirote (chapeau pointu en forme de cône), qui manifeste un souci de modestie individuelle (ne pas tirer gloire de ses actions charitables), un désir d'anonymat (effacer sa propre personne devant les vertus du groupe), afin que la personne assistée ne remercie que Dieu du secours qu’elle reçoit.

Plus tard, lorsque les femmes créeront leurs propres confréries féminines ou lorsqu’elles seront agrégées aux confréries masculines, elles porteront une mantille en lieu et place de la cagoule. La couleur des robes, appelées chemise, froc ou sac, varie selon les confréries.

En général la première confrérie qui se crée dans une ville prend la couleur blanche, par imitation de la tenue du clergé et rattachement au symbole de la pureté.

Lorsqu’il se crée une seconde confrérie elle est généralement noire, pour se distinguer – s’opposer – à la précédente.

Puis les confréries suivantes prennent le rouge, le bleu, le gris, sans ordre précis. Il peut, aussi, y avoir en un même lieu plusieurs confréries d’une couleur identique. Très rapidement va se prendre l’habitude de nommer les membres de la confrérie par le nom de la couleur de leur tenue, on parlera alors des "pénitents blancs", des "pénitents noirs".

À tel point que l’on risque d’oublier que les confréries ont un nom officiel plus en rapport avec la divinité qu’avec les Saints du calendrier (sauf en Corse).

À titre d’exemple, on citera les confréries du "Saint Esprit", "Saint Sépulcre", "Saint Suaire", "Très Précieux Sang de Notre Seigneur Jésus-Christ", de la "Sainte Croix", de la "Vierge de Miséricorde".

Petit à petit, chaque confrérie fait une action sociale:

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