ASSOCIATION
pour la DÉFENSE du
PATRIMOINE COMMUNAL du pays d'Annot
(04240)
-
- Qu'est
ce que l'ADPC ?
- Les rues et les places
- Les édifices et les monuments
- A deux pas d'ici...
- Au XXIème siècle
- Les templiers à ANNOT
- Noël à ANNOT
- Cartes
postales NB
- ✩=
Ctrl + D
.
Le
gendarme André MARTIN
L'Institut
Yad Vashem a décerné le titre de "Juste parmi les Nations" (dossier n°
12726) à André MARTIN, gendarme et résistant en poste à Annot, dans les
Alpes de Haute-Provence, sous l'Occupation nazie.
Voici
le récit résumé des actions salvatrices du gendarme Martin, de son
épouse Elisabeth et de leurs enfants.
Juste parmi les Nations
En septembre 1943, le couple de confession juive Jacques Moussafir (né
en 1897) et Mathilde Notrica (née en 1903), originaires de l'île de
Rhodes, ainsi que leurs deux fils, quittent Paris où ils vivent dans la
clandestinité pour gagner le sud de la France et se réfugier à Annot,
une petite commune des Basses-Alpes.
Là,
d'abord installés dans un hôtel et menacés d'être rapidement repérés,
ils font la connaissance du gendarme André Martin qui, sur la base d'un
document turc rédigé en caractères arabes (Rhodes a été turque jusqu'en
1912), leur fournit une déclaration sur papier à en-tête de la
Gendarmerie, attestant qu'ils sont de "confession musulmane".
Cela
les préserve momentanément. Quelques mois plus tard, en février 1944,
un collabo dénonce une vingtaine de juifs résidant à Annot.
Le
gendarme Martin prévient avant la rafle prévue ceux qu'il connaît et il
conduit en voiture la famille Moussafir jusqu'au hameau d'Ubraye, un
coin perdu dans la montagne où elle se met à l'abri durant quinze jours.
André
Martin cache également les grands parents Moussafir (venus rejoindre
leurs proches) dans un appartement d'Annot.
Par
la suite, la famille au grand complet ainsi qu'un couple, les Darmon
(soit au total huit personnes) seront logés clandestinement dans cet
appartement d'Annot où la fille du gendarme (la petite Liliane qui a
neuf ans à l'époque) apporte à manger en secret.
Cela
dure des mois, jusqu'à la Libération, mais tout le monde sera sauvé
grâce aux bons soins et à la vigilance d'André Martin (qui rejoindra le
maquis) et de sa femme Elisabeth qui prendra un temps le relais. Grâce
aussi au silence et à la complicité d'une bonne partie des habitants
d'Annot comme des collègues du gendarme Martin.
