ASSOCIATION pour la DÉFENSE du PATRIMOINE COMMUNAL du pays d'Annot (04240)




Dans tous les villages au passé templier, nous trouvons des légendes de tous temps contées par les habitants.

À Annot, l’une d’elles, affirme qu’un tunnel souterrain réunit la Tour de Vérimande, la chapelle du même nom et la chapelle de Vers-la-Ville…

Légende qui nous parait impossible ou du moins improbable

En fait quel pouvait-être l’intérêt stratégique d’un tel tunnel ! Beaucoup pensent que c’est vraiment une histoire pour endormir les enfants !

Dans les années 80, un très vieux monsieur, paysan et propriétaire de la Tour de Vérimande, travaillait encore ses terres à l’âge de 85 ans ; vous noterez qu’il labourait encore avec les bœufs vers 1960.

J’allais souvent le voir, car il parlait comme un sage ; il s’appelait Marius Henry ; il me conta une aventure qui lui arriva, alors qu’il avait sept ou huit ans, avant la guerre de quatorze.

Son grand-père voulait planter un pommier ; le petit Marius et son papé commencèrent donc le trou à la pioche ; dans le terrain sableux, ils arrivèrent vite à quasiment un mètre de profondeur où ils entendirent un bruit sourd.

Le pic avait heurté une dalle qu’ils soulevèrent avec peine pour sentir un air froid et humide qui remontait de la terre ; le papé alluma un vieux journal et le jeta dans le trou ; cela leur permit pour quelques secondes d’entrevoir un couloir dallé et assez large ; ils replacèrent la dalle, rebouchèrent le trou et allèrent planter leur pommier plus loin ; ils ne parlèrent plus jamais de cela et Marius aurait peut-être emporté ce secret dans la tombe s’il ne m’en avait parlé ce jour-là !

Il y a quelques mois, lors d’une promenade-découverte que j’organise ave l’Office du Tourisme sur l’histoire et les légendes d’Annot, je racontais à quelques touristes cette histoire, naturellement comme une légende.

À la fin, une dame vint me voir et me dit qu’elle connaissait un radiesthésiste, médecin en retraite qui est passionné par ce genre de recherches ; il est bénévole et il lui suffirait d’un simple plan pour déterminer la véracité ou non de ces faits ; devant sa détermination, je dis oui et lui fournis un plan cadastral avec simplement les repères essentiels : la tour, les deux chapelles et la rivière. 

Elle revint la semaine suivante et me rendit le plan où était inscrit en pointillé, le tunnel écroulé et en ligne continue le tunnel encore existant, dont il resterait encore deux sections de plus de cent mètres pour chacune ; l’une d’elles se situerait sous un parc de stationnement, sous un pré et une grande demeure appartenant à la commune.

D’autres témoins m’ont, depuis quelques semaines, témoigné de l’existence de ce tunnel! J’ai transmis tout le dossier à la Mairie, qui je l’espère se chargera de la suite des recherches.

Lors de votre prochain séjour à Annot, vous pourrez peut-être, mesdames, messieurs, arpenter un tunnel vieux de neuf siècles, que vos prédécesseurs ont fait creuser et découvrir peut-être des vestiges de l’époque ; c’est tout le mal et l’espoir que je nous souhaite.
J-L D.

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